Népal : Douce Pokhara

Pokhara fait partie des plus grandes villes du Nepal. Elle est située au pied de la chaine des Annapurna. On y passera 6 jours.
Il y fait doux, une ambiance de citée balnéaire ressort de cette ville et c’est agréable. Pas de poussière et pas de rabatteur qui te harcèle à ton arrivée. La route au centre ville est propre et goudronnée (c’est étrange de se réjouir de la "goudronite" mais là, on sent bien la différence de confort en se baladant dans les rues).



C’est tout de même curieux que la capitale ne soit pas autant développée, au niveau des infrastructures, que d’autres villes du pays.
Les commerçants te disent bonjour dès qu’ils te voient; bon ça on soupçonne que ce soit une tactique commerciale pour t’attirer dans leur magasin car quand Vaness s’est promenée toute seule une journée elle n’a pas eu le droit à tant de courtoisie. Sachant qu’à de nombreuse reprises (presque tous les jours ou tous les 2 jours pendant le trek) on a confondu Vaness avec une Népalaise ou on lui demandait si elle ne l’était pas, cela expliquerait l'indifférence des commerçants quand Tom n'était pas avec elle. Mais bon c’est toujours agréable d’avoir des gens qui disent bonjour même si l’intérêt n’est pas nul derrière.

A Pokhara, on s’est promené et on a flâné au milieu des nombreuses familles népalaises présentes autour du lac le week-end, s’asseyant sur les bancs aménagés et regardant au loin sans vraiment pensé à quoi que ce soit. On a lu au bord du lac. On y croise un charmeur de serpent au milieu des vendeuses de bijoux tibétains.
On s’est également baladé dans les rues bordés de petits magasins de hand-crafts et souvenirs au milieu des nombreuses agences de trek, restaurant et bars,...
Le soir, la ville s’anime avec des lumières décorants les restaurants et les bars. On entend de la rue, en passant devant les bars, les concerts live ou les playlist jouées dans certains. Les magasins restent ouverts très tard, ça donne une impression de ville vivante la nuit. De plus, on a l’impression que la population du centre ville se multiplie par 2 le soir, les rues se bondent et grouillent de monde. Pokhara étant un point central des départs et arrivées de nombreux treks, on se dit que ce doit être les nombreux randonneurs qui se retrouvent ici à la fin ou avant leur trek.
On se sent vraiment en vacances ici. On est bien.

On s’occupe également de tout ce qui tourne autour de la course de Tom : le 50 km de l’Annapurna 100, qui est détaillé dans un article dédié à venir.

Apres la course de Tom, on s’accorde une journée de repos à ne rien faire : au programme films et dodo.
Le deal après la course de Tom était de faire disparaître le Yeti et de retrouver le vrai Tomtom, du coup un passage chez le coiffeur/barbier népalais a eu lieu.

Avant

Après, avec le style népalais!!

La coupe est très locale... les jeunes népalais avait un peu la même mais ça faisait un peu bizarre sur Tom. Vaness essaie d'arranger un peu la longue mèche que le coiffeur a laissé sur le haut.

On décide les jours d’après d'explorer un peu les environs.
Un matin on part donc en direction du stupa de la paix, tout blanc, situé en haut d’une colline de l’autre côté du lac. Il en existe plusieurs du genre dans le monde, ils ont été érigés par les japonais après la seconde guerre mondiale pour symboliser la paix.
Pour se rendre au stupa, on traverse le lac dans une petite barque que l’on partage avec une maman allemande et son fils. On passe à côté du temple situé sur une micro île visitée en barque par les fidèles.
Une fois débarquée, la montée se fait via des marches et nous donne une belle vue sur le centre ville de Pokhara. On atteint le stupa après 45 minutes de marche. Ce grand monument blanc haut de près de 2 étages (estimé au pif), respire la zenitude. 4 statues de bouddha sont érigés sur le stupa et ont été offertes par 4 pays différents.

la micro ile où est logé un temple

peace white stupa

On décide de redescendre à pieds en faisant le tour de la colline pour atteindre les chutes de Devi´s falls. Le chemin est raide et on passe à travers les habitations.
Les chutes s’appellent comme cela car une suisse du même nom y a perdu la vie en se noyant il y a longtemps, un peu glock !!
A cette période de l’année, elles ne sont pas très impressionnantes. On s’y pose tout de même quelques minutes pour se reposer. Avant de repartir, on s'arrête prendre la pause devant plusieurs statues en tenue traditionnelle où tu mets ta tête pour te photographier avec.

devi's fall

Retour ensuite vers le centre ville pour repartir dans l’après-midi vers Sarangkot et y passer la nuit. Il est plus de midi, nous n’avons pas encore mangé mais on décide de manger une fois au centre.
Le trajet à pieds est long...On arrive au centre ville vers 15h, et on est affamé. On prend le temps de déjeuner mais il est déjà tard pour repartir à pieds vers Sarangkot sachant qu’il y a 3h de montée.

Sarangkot est situé sur une autre colline au nord de Pokhara. On veut aller dans ce village car il paraît que la vue y est top avec les hautes montagnes d’un côté (Annapurna, Dhaulaghiri) et le lac de l’autre. Cet endroit est également connu pour son fabuleux levé du soleil sur la chaîne de montagne.
On décide donc de prendre le taxi pour monter par le détour de la route et on fera la randonné en descendant (plus facile en même temps!!).
Lorsqu’on entame la montée, la vue est très jolie, on arrive au village juste au moment du coucher du soleil. On profite du spectacle sur une terrasse avant de prendre nos quartiers.

Notre logeur s’est emmêlé les pinceaux dans ses réservations et nous atterrissons donc dans un lodge a côté de celui réservé. La chambre y est confortable et la vue sur les montagnes toujours présente alors ça ne nous dérange pas. On monte au sommet (4 minutes de marche de notre lodge) pour admirer la nuit qui tombe sur la chaîne de haute montagne et pour repérer les lieux pour venir plus facilement le lendemain aux aurores. La vue est superbe sur la chaîne de montagne même si pas mal de nuages traînent autour.

Levé à 5h30, on entend déjà des taxis faire le trajet pour déposer les touristes venus de la ville admirer le levé du soleil comme nous. On se dépêche pour être aux premières loges.
Il fait froid mais on patiente avec des gâteaux en guise de petit dej. La luminosité commence à apparaître mais un gros brouillard épais nous cache les montagnes. Malheureusement il persiste et ne veut pas s’en aller.
Apres 20 minutes d’attente à espérer, on n’a finalement pas aperçu le levé du soleil sur la chaîne de montagne car le ciel est resté couvert et brumeux. On est dégoûté. Tout ce chemin pour ne pas voir le clou du spectacle.
Un groupe de français venu ce matin tôt du centre ville l’est encore plus que nous.
On n’a pas de chance...(encore une fois)
Pour couronner le tout il se met à pleuvoir.
On rentre à notre lodge pour s’abriter et se rendormir.

On repart vers 11h en direction de Pokhara à pieds. Le brouillard ne s’est toujours levé, on le traverse en descendant. Apres 1h de marche le temps de lève, la vue sur les hauteurs de Pokhara est tout aussi jolie de ce versant-là. On rencontre un chevreau fou sur la route. Tout petit mais il aura réussi à faire un peu peur à Vaness!!

Le lendemain on repart direction Katmandou pour quitter le Nepal 2 jours plus tard. On choisit cette fois-ci, non pas de prendre un bus local, mais on réserve 2 places dans un bus touristique. Beaucoup plus confortable que les bus locaux et beaucoup plus cher aussi!!

Une fois à Katmandou, on n’aura pris le temps de visiter cette ville que l'espace d’une journée. Ce n’est pas une capitale qui nous plait (en tout cas, pas le centre touristique vers Thamel).
Trop de poussières, trop de circulation, trop de Klaxons, trop fatiguant psychologiquement, trop de monde même si cela peut avoir une certain charme au début quand on se promène au milieux de la population à les observer.

On sera quand même aller visiter le temple où plusieurs dizaines de singes ont élu domicile en pleine ville. On était plus attiré par observer le manège des singes que le monument en lui même^^

On quitte le Nepal en étant mitigé. On en espérait peut être beaucoup trop. Cette destination faisait partie de nos destinations préférées et très attendues. Malgré les paysages superbes du trek autour du Manaslu et des rencontres sympathiques à Bardia, nous n’avons pas été comblés comme nous l’espérions par cette destination. On ne sait pas exactement ce que nous en attendions et pourquoi on a un sentiment de ne pas être comblé mais on imaginait être aussi ravis à la fin du voyage, voir plus, que suite à ce que nous avons vécu en Mongolie.
Après coup, on place ce voyage après celui la Mongolie. Peut être qu’on a prêté trop d’importance à notre mauvaise rencontre avec notre guide qui nous a un peu gâché certains moments du trek, et ajouté au côté pesant du « commerce touristique », le tout n’en a pas fait un trek exceptionnel. Sachant que le trek a duré plus de la moitié de notre séjour, cela lui donne un poids certain dans le ressenti global du voyage ce qui explique peut être ce sentiment de ne pas être comblé. Ou sinon peut être qu’on ne s’est pas assez écarté des circuits touristiques pour retrouver de l’authenticité et des rencontres avec la population comme on l’espérait. Peut-être qu’il aurait fallu visiter les plateaux autour de Katmandou pour cela.
Beaucoup de peut être qui nous font penser qu’il faudra probablement refaire un saut au Népal, mais cette fois ci de manière plus préparé et voir si dans d’autres conditions notre ressenti change car nous restons encore persuadé que c’est une belle destination.


Nous disons bye bye au Népal pour dire bonjour aux sourires et à l’excellente cuisine Thaïlandaise!!

A suivre dans les autres articles.