lundi 28 janvier 2019

Bienvenue en Birmanie et les plages de la péninsule du sud

Après une longue pause sur le blog, nous revoilà !! (bonne résolution de l'année 2019 de finir ce blog et de boucler la boucle ;) )

Nous avons malheureusement perdu pas mal de photo avec le vol du téléphone de Vaness (histoire relatée dans l’article sur Indonésie qui arrivera un jour ou l'autre) mais nous allons tout de même nous débrouiller pour vous faire vivre et imaginer les moments que nous avons passés. 

Nous reprenons au passage de la frontière Thaï-Birmane.





Nous arrivons cote birman à Kawthaung. 
Le petit bateau dans lequel nous avons embarqué ne nous dépose pas exactement au quai de débarquement où se situe le bureau de l’immigration.


Grâce à Maps.me, nous comprenons que nous avons atterris juste 100 m plus loin. Nous trouvons cela très bizarre d’autant plus que le quai où nous sommes donne directement sur la rue en pleine ville. Nous pourrions aller directement nous promener dans la ville sans qu’aucune autorité n’en soit informée.

Nous ne sommes pas recherchés par interpole ce qui nous donne aucune raison de se cacher alors nous décidons d’aller nous présenter au bureau d’immigration et faire notre visa. 
Plusieurs chauffeurs de tuc-tuc attendant le long du trottoir nous regardent avançant chargés de nos gros sacs. Bizarrement personne ne nous harcèle pour nous transporter. Les gens ont l’air tranquille. Par contre, un détail nous a frappé en les voyant. En effet, le 1èr birman que nous avons regardé avait la bouche rouge sang. Horrifié on s’est demandé s’il s’était battu ou autre. Et puis nous avons remarqué en passant à côté de chacun des autres qu’ils avaient tous la bouche de cette teinte. Ils ne peuvent pas s’être tous battus et s’être abîmé la bouche. Il devait y voir un truc. Nous avons découvert plus tard que beaucoup de birmans, homme pour la plupart, chiquaient un mélange qui leur donne cette couleur rouge sang sur les lèvres et dans la bouche, et abîme bien comme il faut leur dentition. Ce mélange à chiquer est composé de tabac, de feuilles de bétel et de chaux. 

Tout près du bureau de l’immigration, un birman nous aide à trouver la bonne porte et nous accompagne même à l’intérieur. Sa serviabilité se poursuit quand il faut aller faire des photocopies de notre e-visa dans un magasin a 50m plus loin. Il nous y emmène. On trouve cela louche et on se demande ce qu’il va nous demander en échange. Notre visa s’obtient bien plus facilement que nous ne pensions. Nous qui stressions à l’idée de passer cette étape en imaginant tout un tas d’histoire lié à de la corruption et qui nous mettrait des bâtons dans les roues finalement rien ne nous a été demandé de plus que le nom de notre hôtel sur place. 

En sortant l’homme plus que serviable nous demande si nous voulons prendre le bus. Eh eh, la voilà sa récompense. Il a une compagnie de bus et souhaite que nous réservions chez lui. 
Ne nous précipitons pas, allons d’abord poser nos sacs et nous verrons quoi faire ensuite. Sur ce il lâche l’affaire et nous laisse partir. Eh bien, encore une fois, la difficulté a été faible.

Direction l’hôtel. Il y en a plusieurs dans la ville mais seuls quelques uns sont ouverts aux touristes étrangers. En effet, la loi birmane est stricte la dessus. Il faut avoir une licence particulière pour pouvoir accueillir des étrangers. Un birman dans la rue ne peut donc pas en théorie accueillir des étrangers dans sa maison par un geste de générosité. 
L’hôtel n’est qu’à 15 minutes à pieds mais nous sentons nettement la différence avec la Thaïlande. Ici quasiment pas un touriste rencontré dans les rues. Les seuls aperçus se trouvaient près de l’hôtel et à l’intérieur de celui ci. 
Celui ci est très simple, sans eau chaude mais plutôt propre. Ça ira très bien pour 1 nuit.


Une bonne douche plus tard et il est temps d’aller manger un bout car il est tard. Nous devons échanger de l’argent avant. Il devait être 15h ou 16h et les banques venaient juste de fermer. Mince. Il ne nous reste que la solution d’échanger dans un bureau de change si on veut manger.  
Celui que nous trouvons est en réalité une petite cabane en bois avec 4 planches et 1 comptoir qui ressemblerait plus à un bar de rue que nous trouvons dans les festivals plutôt qu’à un bureau de change. 
2 dames sont derrières le comptoir et 1 jeune homme est assis devant. On n’est pas rassuré d’échanger autant d’argent avec la population qui passent juste derrière nous. Il n’y a pas tant de monde que ça mais nous ne connaissons pas encore le pays alors on est encore un peu parano. On compte et recompte mais avec le stresse de l’environnement autour on ne sait plus compter. On compte 3 montants différents lors de nos 3 essais. Pour nous rassurer la dame passe les billets dans sa machine à compter les billets. Ok, bon on ne va pas pousser la parano à prétendre que la machine est truquée. 
Vaness est mal à l’aise de se balader avec autant d’argent sur nous pourtant on n’en a pas plus que d’habitude.  On arpente les rues près du port à la recherche d’un endroit où manger. On s’arrête dans un petit resto familiale où quelques petites assiettes contenant des mets sont en vitrine. Ça fera l’affaire. On essaie de communiquer avec la gérante pour savoir ce qu’elle a de bon à offrir mais la communication est difficile. Elle fait appelle à son voisin qui parle quelques mots d’anglais. On arrive à commander du bœuf et du porc avec 2 assiettes de riz. Ça nous rappelle les petites gargotes de Madagascar. 
Une fois installé la maîtresse de maison nous amène nos assiettes et ajoute des légumes tels que concombre, salade,...et un petit bol de bouillon.  A chaque plat commandé dans un resto, il te le serve avec des légumes crus et un bouillon pour mouiller le riz.



Après manger on se promène dans le parc de la ville qui est situé sur une colline. On voit les locaux se promener en famille ou faire du sport : jogging, marche rapide, foot,... le tout sur fond de coucher de soleil. 










Le lendemain on embarque dans le bus à 13h direction Dawei. Des sortes de prières sont joués à fond dans les hauts parleurs du bus quand se n’est pas la télé qui prend le relais. Il nous mette à disposition de grosses couvertures, on craint un peu, on se dit qu’il vont abuser de la clim comme leurs voisins thaïlandais mais finalement ça a été. On se sent serré tout au fond du bus sans pouvoir beaucoup incliner le siège. On se dit « Super et c’est parti pour 18h de voyage!! ». 
Pour Tom ces 18h se passent plutôt bien, pause repas, petit dodo et séries sur la tablette rythmeront le tout. Par contre pour Vaness, c’est moins sympa. En effet, un plat de la veille a du mal passer car elle a un peu de fièvre, se sent nauséeuse et a un peu mal au ventre. Mis à part tenter de dormir elle ne peut pas faire grand chose d’autre.






Repas du soir

Lever de soleil





On arrive à Dawei a 7h du matin, super fatigué, mais ce n’est pas fini. Le bus nous a déposé dans une gare routière à 7km du centre, on doit encore prendre un taxi pour arriver à notre destination finale. 
Avant d’enchaîner, on prend le temps d’acheter notre prochain billet de bus de nuit en prenant soin de choisir un bus super confortable cette fois ci. Ce n’est pas que les 18h passées dans le bus précédent ont été un enfer mais après avoir goûté le « luxe » des VIP bus de Thaïlande, on préfère tout de même le confort des bus avec siège large qui s’incline bien pour pouvoir dormir un minimum. Dans notre hâte d’avoir un bus confortable on a mal calculé notre coup car le prochain bus de nuit ne durera que 6h. Nous n’y passerons donc pas la nuit entière mais une partie de la nuit. Ce n’est pas grave, sur le coup on est content de savoir qu’on aura un peu de confort pour notre prochain trajet. 
Après cela, mission taxi pour rejoindre le centre. Les taxis d’ici soit des motos pour 1 personne, soit des motos avec « charrette » pour 2-4 personnes, soit des camionnettes « à bétail » pour un groupe. 
On recherche une moto taxi avec charrette. Les premiers chauffeurs interrogés nous proposent 5000 kyat. Ça nous paraît horriblement cher. Vaness part seule dans la gare routière à la recherche d’un prix un peu plus intéressent. Avec son faciès et seule, ils vont peut être moins charger la facture. Et ce fut une bonne idée car elle réussit à en trouver un à 2000. 
En voyant Tom et les bagages le chauffeur a tout de même essayé d’augmenter le tarif au dernier moment sous prétexte qu’on avait beaucoup de bagages!! Mais nous ne lâchons pas un prix négocié est un prix négocié. 
On embarque le tout et direction le centre. La moto est devant et une sorte de carriole pour 4 personnes est fixée à l’arrière. 
En chemin on croise un accident entre une femme sur un scooter et un songthaew (sorte de petit camion à bétail servant de taxi public). On est un peu choqué. L’accident venait à peine de se produire. La femme qui n’avait pas de casque gisait encore par terre en convulsant, le crâne ouvert et saignant. Elle avait les membres et le visage tétanisés. Ce n’était pas bon signe pour elle malheureusement. Une autre femme tentait de l’aider en voulant la relever mais dans tous les cas on se disait qu'elle ne passerait pas la nuit. Ça a tellement choqué Vaness, qu’elle s’est senti mal tout d’un coup, au point de s’évanouir. Ses désagréments gastriques de la veille et son jeun du petit dej n’ont pas aidés. Heureusement qu’on était déjà assis dans la moto taxi mais elle a tout de même du s’allonger comme elle pouvait sur les bagages pour rester avec nous. 
Nous qui craignons de devoir louer un scooter pour plusieurs jours pour la 1ère fois, nous voilà maintenant terrorisés à l’idée de le faire dans un pays où la circulation n’est pas aussi ordonnée que chez nous et où la vigilance doit être encore plus accrue. On n’outrepassera pas le casque, ça c’est sur. 

On arrive à la guesthouse Best house qui est propre mais un peu particulière. Elle semble être faite de toutes petites chambres avec des murs façons bâtiment en préfabriqué. 
C’est austère mais ce n’est pas grave, les lits sont confortables, ça fera l’affaire vu qu’on ne restera ici qu’une nuit. On se pose un peu pour se remettre des émotions de la matinée et on prend une bonne douche. On part déjeuner pour se remplir l’estomac et vu qu’on ne va pas rester enfermé dans notre chambre pendant 2 jours , après quelques réflexions sur les moyens de locomotions possibles pour visiter la péninsule, on gère la location d’un scooter pour 2,5 jours avec notre guesthouse. 
Dawei est situé près d’une péninsule où s’enchaîne plage déserte de sable blanc et le moyen le plus simple, autonome et moins coûteux pour la découvrir c’est le scooter. 
Lorsque le scooter est près la gérante nous demande si on a déjà fait du scooter. On lui répond franchement que non, alors elle se lance dans une leçon express pour la conduite d’un scooter. En théorie ça n’a pas l’air si dur que ça (C’est une automatique, plus simple pour les débutants). Elle nous demande ensuite de faire un essai dans la ruelle alors Tom s’exécute et enfourche la bécane. Les premiers pas, ou plutôt les premiers vrombissements et manipulations, sont hésitants mais Tom s’en sort tout de même pas mal. Avec Vaness, la gérante regarde Tom d’un œil attentif et perplexe à la fois. Elle finit par dire, de toute façon si vous allez doucement ça ira. Mouais, ça ne rassure pas totalement Vaness. 

Allez, quand faut y aller, faut y aller, c’est parti pour notre 1er périple en scooter. On fait petit pour commencer, on s’attaque à la partie nord de la péninsule en visant la plage de Nabule beach à environ 40km au nord ouest de Dawei. 
On s’arrête prendre de l’essence au bout de la rue et nous voilà dans la circulation birmane de Dawei. Ici les scooter sert la droite et dans les carrefours c’est priorité au plus gros. Galère quand il faut franchir des gros croisements. Vaness s’accroche de toutes ses forces à la taille de Tom, tel un chiot paniqué et n’arrête pas de répéter à Tom « ralenti, tu vas trop vite ». Nous n’avons pas dépassé les 30 ou 40 km/h cette après midi là mais le vent sur le corps donne une sensation de vitesse plus élevée. La sortie de la ville est un peu stressante : Beaucoup de scooter, des voitures qui passent vite à côté de nous, des fois des camions, ça s’engage à droite, ça dépasse a gauche, pfiou faut pas s’endormir !!
A la sortie de la ville il y a un peu moins de circulation, on se crispe un peu moins, mais le passage de la petite partie vallonnée avec des virages pentus à répétions a été éprouvante. En montée on va trop lentement donc on nous dépasse mais bien serrer à droite dans les virages c’est compliqué, et dans les descentes...c’est le même chose, on se fait toujours dépasser car Vaness panique à la moindre prise de vitesse ^^. 





Après un peu moins de 20km de trajet, on quitte la route goudronnée pour une petite route faite de terre rouge et de cailloux, et là il n’y a plus personne. On a du croisé pas plus de 5 motos sur le reste du trajet. C’est tout d’un coup très calme. Apaisant. On se détend réellement et on n’a plus qu’à apprécier le paysage. On traverse un village,  on passe également au milieu d’une forêt pas très haute. On traverse un 2ème village avec ses habitations typiques faite puis on arrive sur une plaine de broussaille verte, notre chemin de terre rouge au milieu, des petites montagnes derrière nous et la mer droit devant. On est bien sur notre scooter (en dehors de tout grand danger). Quelques ponts de bois anciens plus tard et on arrive enfin sur Nabule beach. Une grande plage de sable fin et blanc de plusieurs km de long et totalement déserte. On se pose pour en profiter un peu. Tom court barboter dans l’eau et faire quelques longueurs.









Les seuls distractions que nous y avons trouvés sur ces km de plage sont un groupe d’enfants amusés de nous rencontrer ici, quelques pécheurs disséminés le long de la plage et un sportif s’entraînant; Sinon il y a la mer, la nature et toi. Quoi demander de plus.
Les enfants étaient tellement amusés de nous voir qu’ils ont demandés à faire un selphie avant de partir. On leur a demandé la même chose en retour😊. 













Le soleil commence à décliner, il est déjà temps de partir. On se dit que ça peut être sympa de boire un verre dans la « grande » ville d’à côté, Maungmagan beach, à contempler le coucher du soleil avant d’y dîner. 

On retourne sur le scooter, on fait quelques mètres mais il y a un truc de bizarre. On sent beaucoup plus les vibrations qu’à l’aller. 
On s’arrête et on inspecte le scooter. Sapristi, la roue arrière est quasiment à plat mais que c’est il passé on ne s’est aperçu de rien en arrivant. On se demande si le pneu est juste dégonflé ou si on a crevé. On penche pour la 1ère solution vu le temps que cela a mis pour se dégonfler. 
On n’a plus qu’à pousser et notre peine n’est pas fini car le 1er village est à plus de 9km... mince. On décide de voir avec les pêcheurs qui sont eux aussi à moto. Ils ont peut être une pompe pour qu’on puisse repartir. On essaie tant bien que mal de nous faire comprendre mais ils n’ont sembleraient il pas de pompe avec eux. On repart penaud en poussant le scooter quand 2 pêcheurs à moto nous interpellent et nous demandent d’attendre là. Nous n’avons pas compris pour quelle raison exactement mais nous nous exécutons. On attend, on attend encore. Ça paraît long. On se demande si on n’a bien compris ce qu’ils ont dit. On s’inquiète un peu. On comprend par contre que nos plans sont tombés à l’eau. Le coucher du soleil romantique se fera le long d’une route de terre rouge, face à la mer, avec une roue dégonflée au milieu de rien. Ça peut paraître enchanteur sur le coup mais on ne le voyait pas comme cela. Au bout d’un moment (qui nous a paru long), les 2 pécheurs reviennent chargés d’une pompe. Ils sont gentils, ils sont partis chercher une pompe dans leur village. Un autre village que celui par lequel nous sommes passés. Ils nous aident à regonfler et on repart. Ils nous escortent. Sur quelques km et surveillent l’état du pneu. Quand on arrive au croisement qui mène vers leur village et à l’autre village, ils regonflent une nouvelle fois notre roue pour être sur que ça ira. On pense qu’on est tiré d’affaire, les regonflages nous permettront de rentrer. Nous les remercions chaleureusement et nous partons dans 2 directions opposées, tout content de ne pas avoir à galérer à pousser sur des km. La nuit tombe. On repasse par les ponts de bois, puis on arrive au village et là on roule sur une pierre, on entend un bruit bizarre et on a la sensation de glisser. On s’arrête de nouveau. Cette fois ci, on a la confirmation, on a bien crevé. Le hasard fait bien les choses, cette mésaventure arrive juste devant le garagiste du village. On lui montre et il se met à l’œuvre pour réparer. En démontant il s’aperçoit qu’on carrément déchiquetée la chambre à air 😰. Il nous invite à nous asseoir et on se prend une noix de coco chez le voisin pour la siroter tranquillement en le regardant. 





On repart 30 minutes plus tard avec une note salée (l’équivalent d’une journée de location). On demande une facture pour se faire rembourser par l’assurance de la location. 
On décide tout de même d’aller voir la ville balnéaire de Maungmanan beach et d’y dîner. Ça ne nous fera qu’un détour de 5km par rapport à notre itinéraire de retour. 

En arrivant la bas on est un peu déçu. Il n’y a pas beaucoup d’animation. Seuls quelques restaurants sur la plage passent un peu de musique et quelques locaux s’y retrouvent mais sinon c’est un peu mort. On ne traîne pas pour dîner puis on rentre. Il n’y a quasiment personne sur la route la nuit. C’est plus tranquille pour rentrer. 

Le lendemain matin on part tôt pour 2 jours entiers de road trip, direction le sud de la péninsule. On en aura des km à avaler en 2 jours. Plus de 300 km sont prévus. On est un peu moins stressés que la veille. Vaness raréfie ses « ralentis Tom » et on dépasse même les 50km/h, waouh!!
On passera tout de même par des passages compliqués où pentes, sable et gros cailloux se mêlent mais on aura réussi à les gravir a chaque fois. Parfois Vaness a du descendre pour aider Tom lors de la manipulation du véhicule lors des descentes très raides ou des montées pentus, ou pour alléger le véhicule, quelques gouttes ont coulés sur le front de Tom mais on s’en est sorti comme des chefs.




Ces 2 jours ont été succession de beaux paysages. Une fois, la grosse route quittée, nous avions le droit à cette route en terre rouge au milieu de forêt dense, longeant des petits monts, atteignant parfois des sommets avec point de vue sur la mer et la végétation verte. Nous avons traversés des villages de pêcheurs typiques et de plus gros villages. Nous avons croisés une population gentille et accueillante, toujours le sourire aux lèvres à lancer des « hello » par ci et des « hello » par là puis les écoliers qui nous faisaient coucou en nous voyant arriver. Ça fait plaisir en tant qu’étranger de faire l’objet de tant de joie gratuite au sein de la population locale. 
Nous sommes passés au milieu de grandes plaines et des prairies ou à contempler les paysages côtier de bord de mer
Puis nous avons découvert des belles plages magnifiquement blanches et souvent désertes. 
On a commencé par san Maria bay, accolée à un tout petit village de pêcheur et sa jolie pagode à 1 km de là. La moins impressionnante mais pleine de charme.










Puis on a roulé, non sans difficulté sur un chemin de sable, terre et cailloux (c’est la partie où Tom a serré les fesses très fort) avant de retrouver une route un peu plus fréquentable puis d’arriver au village de Launglon. On a ensuite continué vers Tizit beach, situé derrière un village où nous avons déjeuner. Un petit restaurant qui faisait épicerie en même temps, ouvert sur le chemin où une dame et son enfant nous ont servi du riz et une omelette. Simple, pas fou mais pas cher du tout. De toute manière nous n’avions pas beaucoup le choix, il n’y avait pas de carte et c’était le plat sur lequel nous arrivions à nous faire comprendre des deux côté et sans grand risque. 
La plage de Tizit est notre préférée. Une plage immense de sable blanc, l’eau chaude, le soleil qui réchauffait nos peaux, l’eau transparente et seul un chien pour nous accompagner sur cette plage. On a tout de même aperçu un villageois au loin passer à un moment mais tout le reste du temps on était seul à en profiter. On se pose, on se baigne puis on apprécie le moment.







Il est 15h30, le soleil se couche dans environ 2h30. Nous devons prendre la direction de notre bungalow situé au Sinhtauk beach bungalow sur la plage de Sin Htauk. Il nous reste assez de temps pour arriver et se prendre un apéro avant le coucher du soleil. 
La dernière partie de route, lorsque l’on quitte la route goudronnée, est encore sportive. On fini par probablement 2km de marche à travers une route de sable au milieu d’une prairie pour commencer puis à travers des marécages d’eau de mer pour finir. 3 chiens nous ont accompagnés depuis le village pour parcourir les derniers km. Comme s’ils nous escortaient, ils nous suivaient, courraient pour jouer, repasser devant nous pendant que nous n’avions qu’une hâte, c’est de nous poser. On arrive enfin à la plage. La plage est superbe mais malheureusement quelques détritus polluent le début de celle ci. La plage est grande et heureusement que cette pollution ne touche qu une petite partie loin des bungalow mais ça aurait été mieux s’ils avaient nettoyé l’intégralité de la plage. 
La plage est moins grande que celle de Tizit mais elle est tout de même conséquente et se défend pas mal avec ses petites falaises qui l’entoure. Ça nous charme dès l’arrivée. On arrive pile poil au moment du coucher du soleil. Avant de prendre nos appartements, on profite du spectacle et on fait quelques photos. C’est superbe. Une balançoire faite tout en bois est posée sur la plage. Ça fait très romantique et le coucher du soleil est magnifique. On récupère ensuite la clé de notre bungalow. Il est top, super confortable et bien fait. Grande « baie vitrée » mais sans vitre^^ avec vue sur la mer. En réalité il n’y avait pas de fenêtre. Il y avait des ouvertures et des volets pour fermer. On a trouver cela étrange au début mais finalement on aimait bien. Ça ajoutait un côté sauvage. On se pose tout de même pour un apéro, on dîne et la soirée se passe tranquillement au bruit des vagues. On serait bien resté plus d’une nuit mais c’était un peu cher pour le budget qu’on s’était fixé en Birmanie (malgré le choix du tarif second rang). 
C’est dommage car la prestation était top pour un prix pas si élevé que cela si on compare à la France (env. 45€ la nuit). Par contre les repas étaient hors de prix par rapport à tout ce que nous avions eu jusqu’à lors en Birmanie.




Le lendemain on dit au revoir à notre beau bungalow et on repart direction la pointe tout au sud de la péninsule. On retraverse les « marécages » accompagnée d’une chienne qui était restée sur la plage la nuit. Ça a crevé le cœur de vaness de devoir laisser la chienne qui nous regardait avec ses petits yeux tristes lorsqu’on a enfourché notre scooter. Vaness l’aurait bien ramené avec nous si elle avait pu. 
On met le cap vers un temple et un beau point de vue qui n’était pas noté sur les cartes mais qu’on avait trouvé via des blogs (situé au sud est après le village Kyauk Ni Maw et à 50m à droite après le restau Yway). Ça grimpe sévère, ça serpente, ça glisse un peu car on est repassé sur une route sableuse avec des cailloux mais on y arrive enfin après environ 20 minutes. Il n’y a personne, nous sommes seuls au milieu de ce temple bouddhiste. De là, on a une superbe vue sur cette partie de péninsule et notamment sur la très longue plage de Grand father où nous irons plus tard. On se pose un peu pour profiter. Le vent souffle fort. On décide de redescendre avant de finir congelé mais après réflexion on choisit de changer nos plans et de ne pas aller tout au bout de la péninsule. On craint de ne pas avoir assez de temps pour descendre puis profiter des deux plages restantes et pouvoir rentrer avant 18h, rendre le scooter et prendre le bus. 







On va donc directement vers la plage San sa aw située un peu plus au sud ouest. En arrivant peu avant la plage Tom a du faire l’équilibriste avec le scooter en empruntant la monotrace à travers la forêt qui mène a la plage. Des petites descentes et montées où seul un scooter peut passer avec autour des troncs d’arbres, des branches et des arbustes. En tant que débutants il ne fallait pas se rater sinon on gagnait à coup sûr des égratignures.   
La plage est belle mais pleine de « déchet naturels » (branche d’arbre,...) au moment où on y passe. Ils ont probablement été déposés suites aux dernières pluies. La mer était tellement agitée qu’on ne pouvait probablement pas se baigner. Du coup vu que la plage est petite, les « déchets »  ne nous donnent pas envie de nous promener dessus. 
On se pose donc au Myanmar paradise beach pour siroter une noix de coco et grignoter un ananas frais face à la mer. Malgré une plage qui pourrait être mieux, on apprécie ce moment. 
Nous voulions loger ici en premier choix mais il n’y avait plus de place et nous en sommes ravis car l’autre plage nous correspondait finalement plus pour passer la nuit; le Myanmar paradise beach est pas mal mais le Sinhtauk beach bungalow était plus romantique, avec plus d’espace et une plage avec plus de charme selon nous. 
Avant de partir, on en profite pour prendre à manger à emporter et on décide d’aller déjeuner sur la plage de Grand father. On remonte donc la péninsule en direction nord ouest. On traverse un grand village de pêcheurs plein de charme, Nyau Pyin, avant d’arriver à la fameuse plage. Cette plage est immense. Il y avait beaucoup plus de monde ici mais la plage est tellement grande que chacun pouvait avoir son espace de plage et toujours croire qu il est seul dessus. Des petites bicoques se sont montées en début de plage pour vendre de la nourriture. Nous nous éloignons  es le fond pour trouver notre carré libre. On ne verra passer que quelques jeunes en scooter qui s’amusent à longer la longue et grande plage. 
On se pose, on déjeune, on sieste, on va se baigner, on profite tranquillement du moment. 
Il est 15h et il est déjà le temps de prendre la route car nous devons remonter toute la péninsule pour arriver à Dawei. Au moins 3h de route nous attendent. On prévoit d’arriver tranquillement avec un peu d’avance, de rendre le scooter à l’auberge, de prendre une douche, de se poser un peu et d’aller prendre notre bus tout en douceur.











Seulement au fur et à mesure des km qui passent on se rend compte qu’on aura finalement pas tant d’avance que ça. On avance encore et on se dit qu’on sera finalement un peu juste. Un peu plus loin encore on réalise qu’on ne pourra pas prendre de douche faute de temps et qu’on devra rester dans le bus avec les cheveux et la peau salée, et avec la poisse du voyage en scooter. Puis après avoir fait une croix surtout objet de réconfort à l’arrivée, on ne pense plus qu’au bus et au fait de ne pas le rater. Tom trace à fond (enfin a fond de ce qu’on peut faire sans se mettre trop en danger), on roule à 50-60. Ça va très vite pour Vaness mais la peur de rater le bus lui clou le bec. On reste prudent tout de même mais on se dépêche. On regarde le téléphone toutes les 10 minutes pour jauger de notre avancement et compter ce qu il nous reste. Le soleil décline, ça va être tendu. En entrant dans la ville ça circule plus difficilement avec plus de densité mais il ne faut pas se relâcher et continuer à avancer aussi vite que possible.

On arrive finalement à l’auberge à 17h45 pour un départ de bus à 18h. On laisse le scoot, on récupère nos sacs à la hâte, on demande un taxi à l’auberge qui nous en dégote un très rapidement (taxi-camionnette), on nous demande 3 fois le nom de la station de bus pour être sur (il y en a 2 dans la ville), le taxi trace, on fini de ranger nos affaires et de refermer les sacs dans le taxi-camionnette, la nuit tombe, ça va être juste. Le trajet parait interminable, on se demande s’il va à la bonne station, on vérifie sur le téléphone, c’est la bonne mais on stresse. Au bout d’un moment qui nous a paru long, on arrive enfin et le bus est là à attendre. On charge les bagages et on nous fait patienter. Le bus partira finalement avec du retard. Ça nous laisse le temps de faire redescendre la pression et on en profite pour aller aux toilettes se rincer comme on peut de l’eau salée séchée sur nos visages, bras et autre accessible avant d’embarquer dans le bus super confortable mais aussi super climatisé. 
Heureusement que le trajet ne durera que 6-7 heures pour ne pas rester toute une nuit dans la poisse de notre journée et pour ne pas congeler sur place. 

Cette aventure a Dawei s’arrête là. On ressort ravi de cette région de la Birmanie : De l’aventure et un esprit de liberté en scooter, des sourires birmans à travers les villages, des plages de sables blanc à tomber, des paysages qui nous ont séduits, du soleil qui nous aura fait prendre notre revanche du temps pourri de fin de Thaïlande et l’envie d’en découvrir plus de ce pays qu’on sent nous séduira encore. 
Direction plus au nord : Moulmein. 

1 commentaire:

  1. que cela fait du bien de vous suivre en décalage sachant que vous avez retrouvé la France

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