mardi 9 janvier 2018

Thailande : crapahutage au parc national de Khao Yai

Après Pimai, on décide d’aller se perdre dans la forêt thaïlandaise à quelques centaines de km de là : le parc national de khao yai. 
Il est réputé pour abriter des éléphants sauvages, des porcs-épics, des crocodiles,...


Pendant que les stands se démontent, on saute dans le bus qui nous ramène à Khorat. Un local nous a aider à trouver le bon bus car avec le bordel lié aux stands qui se démontent on était un peu perdu. Environs 1h45 de bus plus tard, on arrive à Khorat. De là un rabatteur nous accueille à la descente du bus et veut nous diriger vers sa compagnie. On prend notre temps pour ne pas se faire entourlouper. Après analyse des offres disponibles, on se dirige finalement vers la compagnie du rabateur. On devient un peu méfiant sachant toutes les arnaques attrapes touristes qui sont faites. 
On monte dans le bus direction Pak Chong aux alentours de 13h. 
La suite du trajet théorique est un véritable parcours du combattant : à Pak Chong, on devra prendre un songthaew pendant 30 minutes, sorte de gros camion servant de bus public dans les environs pour atteindre l’entrée du parc. Le songthaew est le seul moyen pas trop onéreux de rejoindre le parc. Le hic c’est que les songthaew public ne sont pas autorisés à rentrer dans l’enceinte du parc, nous devrons donc tenter de faire du stop pour rejoindre le centre d’information à l’intérieur du parc (a environ 16km de l’entrée). Une fois au centre d’information nous pourrons confirmer notre logement et récupérer la clé. On parle de confirmation car la réservation des bungalows dans le parc se fait en ligne dans un 1er temps et ensuite on paye sur place et on récupère notre clé. Nous suivons donc les étapes et nous assurons un logement en s’inscrivant sur le site mais nous ne sommes pas sûr que cela ait fonctionné car n’avons pas reçu de confirmation par mail. 

Dans les faits, tout ne se passe pas comme planifié : le bus atteint Pak Chong en 3h.
On a un peu de mal à trouver un songthaew. On tourne pendant 10 minutes en demandant aux gens qui nous indiquent gentiment du doigt le lieu à rejoindre mais on aura besoin de plusieurs tentatives pour trouver le bon. Le seul songthaew que nous trouvons ne part que dans 30 minutes. Mince il est déjà 16h passé ! en comptant l’heure du départ, le temps de trajet pour arriver à l’entrée du parc et ensuite devoir trouver une voiture en stop, on a peur, si on rencontre des difficultés à faire du stop, d’arriver trop tard au centre d’information du parc qui ferme à 18h et de devoir dormir dehors. 
Par prudence, on change nos plans et on décide de s’arrêter dans une guesthouse sur la route du parc. On s’assure comme cela de dormir sous un toit et on pourra organiser notre entrée dans le parc plus facilement avec la guesthouse.
Arrivé à la guesthouse Greenleaf, on s’installe dans notre petit bungalow. Il est propre, simple et pas cher du tout, c’est parfait. Il n’y a pas d’eau chaude par contre. Vaness se dépêche donc de prendre une douche avant que la nuit ne tombe et que la fraîcheur s’installe. Tom décide d’aller faire un petit jogging de 30 minutes dans les alentours avant. 
On s’entend avec la guesthouse pour partir avec eux le lendemain dans un tour d’une journée, ce qui nous fera pénétrer dans le parc et payer les droits d’entrée 1 fois, puis y rester 2 nuits et se débrouiller pour revenir à la guesthouse récupérer nos gros sacs au retour. Les droits d’entrée se payent à chaque passage du péage donc on ne voulait pas y passer plusieurs fois en sortant puis en y entrant de nouveau sur plusieurs jours. De plus c’est plus sympa de loger dans le parc, au plus près de la nature. 

Debout 7h, départ 8h en direction de l’entrée du parc. On est 6 dans notre songthaew privé qui nous transportera toute la journée (les songthaew public ne peuvent pas entrer mais les songthaew privés le peuvent eux, allez savoir pourquoi...). L’équipage est composé de nous, 2 jeunes français en tour du monde express et 2 espagnols dont 1 qui vit à Toulouse. Autant vous dire que ça parlait français tout au long de la journée. C’est bien plus facile pour discuter car notre anglais nous frêne encore beaucoup pour comprendre et s’exprimer avec les autres voyageurs. 
La route menant à l’entrée est blindé d’hôtel et guesthouse. Ok aurait pu largement s’avancer jusqu’à l’entrée et trouver un logement si problème. Ce n’est pas grave c’est déjà fait. 

On s’arrête observer un gibbon et un Calao sur la route après être entré dans le parc. 
Gibbon

Calao


Puis un 1er beau point de vue du parc. Notre chauffeur en profite pour nous équiper de magnifiques guêtres en tissus pour ralentir les éventuelles sangsues qui voudraient goûter à notre sang. Heureusement pour nous, pauvres traumatisés que nous sommes, nous n’en rencontrerons aucune. 







Le chauffeur nous dépose au centre d’information pour qu’on puisse récupérer la clé de notre bungalow. 
Depuis l’entrée dans le parc, ça ne ressemble pas du tout à ce qu’on imaginait. Il y a une belle route goudronnée d'où on peut croiser quelques animaux alors qu’on s’imaginait une route totalement sauvage. 


Le centre d’information est un beau bâtiment avec des restos autour, les logements sont beaux et en bon état d’extérieur. 
On le sent bien, la Thaïlande est vraiment bien plus développée au niveau touristique que le Népal ou même que certains autres voisins d’Asie. 

Au centre d’information aucune trace de notre réservation de bungalow en ligne de l’avant veille...zut. On doit donc attendre le début d’aprèm pour être sur qu il y ait de la place et qu’ils nous donnent les clés.

On reprend donc notre tour et on passe par un point de vue qui nous permet d’observer de loin (très très loin) un éléphant mâle au bord de la forêt.



la petite tâche grise est un éléphant!! (fallait le deviner)

On va ensuite marcher 1h30 en pleine jungle avec notre guide pour tenter d’observer d’autres animaux sauvages mais nous ferons chou blanc. Tandis que d’autres voyageurs que nous avons rencontrés après ont vus sur les jours qui suivent des crocodiles, des serpents, des araignées, ... pendant leur tour, nous n’aurons vu « que » notre éléphant de loin, des biches le long de la route, des oiseaux, et quelques singes ce matin là. On n’a pas beaucoup de chances dans l’observations d’animaux sauvages.







un autre éléphant croisé lors de notre randonnée





Après déjeuner, on part visiter la cascade au dessus de laquelle Leonardo DiCaprio a sauté dans le film La plage. Et oui, ils font croire dans le film que cette cascade se trouve sur l’île de Koh Phi Phi mais en réalité elle se trouve au fin fond d’un parc naturel, au milieu Est de la thailande !! 
Elle n’est pas gigantesque cette cascade mais il a tout de même eu du courage d’avoir sauté car ça fait une petite hauteur. 







On part ensuite en direction d’une autre cascade plus au sud du parc. Bien plus grande et impressionnante. 


Entre chaque point, on continue à papoter avec nos compagnons du jour dans le songthaew. On échange sur nos expériences et on glane des infos sur les pays qu’ils ont deja faits et qu’on fera par la suite. Ils ont fait la Polynésie française et ils nous fait rêver en nous montrant leurs photos. On aurait bien aimé mais on n’a pas inclus cette destination dans notre trip. Maybe un jour en lune de miel 😜.
On fini notre tour par un point de vue surplombant le parc. 



A la fin de la journée notre chauffeur nous dépose de nouveau au centre d’information et nous pouvons enfin récupérer notre clé. 
Les logements du parc sont à moitié remplis. Ils auraient pu nous donner les clés le matin même au lieu de nous laisser dans le doute. Il semblerait que ce soit au cas où des réservations en ligne se feraient dans la matinée sachant qu’elles sont prioritaires. Mouai...excuse à 2 balles vu la capacité du site !! (Tout un tas de bungalow sont dispersés dans le parc.)

Bref, on part en direction de notre bungalow à 1km du centre d’information et on s’installe dedans. Il est simple et très mignon et il est même plus confortable que celui de la veille. On va passer 2 nuits là, on va être bien. 
Des biches et des signes vivent tout autour des logements. Certains ont un peu perdu leur comportement sauvage en côtoyant l’homme d’aussi près.  










Le lendemain, on se lève tôt pour observer le levé du soleil près du lac pas très loin de nos bungalow et tenter d’observer de animaux venue s’abreuver au lever du jour. Le levé est frais. On prend notre petit dej composé de Frosties, lait et jus mais on ne verra pas d’animaux.




En même temps, un groupe de pseudo rangers thaï s’entraîne sur la route à côté du lac en chantant. 
Tu m’étonnes que les animaux n’approchent pas. 



L’après midi, on se fait un rando de 3-4h dans la jungle. Il n’y a plus de guide de dispo au centre d’info donc on y va seuls. On n’est pas super rassuré en commençant la rando car le chemin est boueux et la forêt bien dense mais le centre nous a assuré que le guide n’était pas obligatoire. 
Ces 4h auront été géniales, on marchait très lentement en faisant le moins de bruit possible à écouter les gibbons, les oiseaux et autres animaux autour de nous. Mis à part les gibbons, des araignées et quelques oiseaux on n’aura pas réussi à en voir beaucoup d’autres mais cette impression d’être au milieu d’eux car on entendait tout leur bruit, de ne pas pouvoir les voir mais de les sentir tout proche c’était super, on s’est senti comme de vrais aventuriers!!












La pluie s’invite et nous arrose bien comme il faut. On se dépêche.
On finit en beauté notre randonnée car la pluie s’arrête et on arrive à une tour d’observation en hauteur avec un beau point de vue et sur laquelle, après 30 minutes d’attente, on voit au loin un éléphant mâle traverser la colline. Puis 20 minutes plus tard on voit toute une famille composée d’éléphanteaux et de mamans éléphants traverser. Ils étaient 9. C’était impressionnant surtout lorsqu’ils ont barri. On est super content d’avoir vu des éléphants sauvages!!
Ca se découvre un peu juste avant la tombée de la nuit.








On ne traîne pas pour rentrer car la nuit va tomber et on a réservé un safari de nuit. 
Une fois dans la jeep équipée d’un gros phare qu’une dame dirige pour nous montrer les animaux, on part à la rencontre des biches du parc, des porcs épics, d'une chouette, d'une grenouille, d'une espèce de rongeurs sauvages et pour finir on a retrouvé notre famille de 9 éléphants tout près de la route en train de manger. On est aux anges. On serait bien resté longtemps à les observer surtout que c’était étonnant ils ne bougeaient pas en voyant les phares, comme s’ils ne se rendaient pas compte qu’une voiture et des humains les observaient, mais on devait rentrer car notre safari se terminait. 








Le lendemain matin on décide d’aller voir le levé du soleil à la tour d’observation où nous avions vu les éléphants pour la 1ere fois à la fin de notre rando. 
On y va au trot, ça nous fait faire un petit jogging matinal. La luminosité augmente tout doucement. Sur la route on repasse près de l’endroit où nous avons croisé les éléphants lors de notre safari de nuit la veille et surprise en s’approchant à moins de 100m du lieu on entend de nouveau barrir; ils sont toujours là, ils y ont passé la nuit. On voit au loin un scooter s’arrêter près de l’endroit et regarder, c’est sûr ils y sont. On se dépêche en courant mais quand on arrive ils sont en train de partir, le scooter qui s’était approché a du les faire fuir, dommage. 
On les regarde partir et on se dirige ensuite vers la tour d’observation.  On y prendra notre petit déjeuner tout en guettant la moindre bête mais on n’aura vu qu’une biche passer au pied de la tour, des oiseaux et une sorte de petit écureuil. 













On repart vers 7h50 en direction du centre d’info pour faire une randonnée guidée de 5-6h à travers la jungle.
Lorsqu’on aperçoit notre guide on est un peu interloqué. C’est un vieux bonhomme de plus de 75 ans, au moins, qui ne parle pas anglais sauf pour dire quelques noms d’animaux. On ne lui a pas demandé son âge par respect mais ça nous démangeait jusqu’à la fin de la rando tellement on n’en croyait pas nos yeux. Dès qu’on l’a vu on s’est demandé s’il allait bien tenir et finir la rando de plus de 5h à travers la jungle. Let’s go, c’est parti, on avance de quelques pas et on se rend compte qu’il avance tout doucement... on se dit génial on a gagné le gros lot en terme de guide. Mauvaises langues que nous sommes, ce devait être un Homme-diesel car une fois dans la jungle, certes on s’asseyait de temps à autre pour faire des pauses eaux/snacks mais le vieille homme grimpait aussi vite que nous dans la jungle. On n’a pas pu le confirmer faute de communication mais ce devait être un ancien ranger. Après une vingtaine de minutes de marche, lors d’une pause, il nous montre des photos d’animaux qu’il a rencontré dans le parc et des touristes qu’il a guidé précédemment. Bizarrement c’était uniquement des touristes féminins en maillot de bain près des cascades ^^. Puis il ouvre sa veste et on découvre une grosse machette et un pistolet avec des munitions attachées à une ceinture !!! Il nous fait comprendre que c’est pour (ou contre plutôt ) les animaux.
 Whouaou mais qu’est ce que c’est, il nous fait peur, c’est si dangereux que ça par ici ?!? on sent un petit frisson nous parcourir et puis on se dit finalement « chic, ça veut dire qu’on a des chances de voir pleins d’animaux sauvages »!! 
Autant couper le suspens tout de suite après le frisson du flingue, on n’aura plus eu aucun frisson jusqu’à la fin de la rando. Mise à part des ronces, des arbres, des racines, des troncs et des fougères, nous n’avons vu aucun animal!! On a entendu les gibbons mais on ne les a pas vu, on a vu une trace d'ours sur un arbre et le guide n’arrêtait pas de nous montrer des traces d’éléphants mais pas d’éléphants. 
On est un peu déçu à la fin de la rando. 

Intérieur d'un tronc

griffe d'ours sur l'arbre
On a tout de même tenu à prendre en photo notre vieux guide avant de se quitter et quand on lui a demandé, il a exhiber fièrement son pistolet pour la photo 😳. Un phénomène ce monsieur!!




Après la rando, il est temps de partir et de quitter le parc. On part en direction du centre d’information pour tenter de trouver une voiture qui veuille bien nous ramener à l’entrée du parc pour ensuite récupérer un songthaew et rejoindre la guesthouse. 
On n’est pas encore arrivé car il y a plus de 9km à faire à pieds pour rejoindre le centre. 
On commence les 3 premiers à travers la jungle et en ressortant au niveau d’un camping on tente un 1er stop pour nous approcher du centre. D’ailleurs dans le camping on croise une drôle d’installation entre tente/voiture plutôt bien pensée. 


Lors de notre 1er stop, La 1ere voiture qu’on croise sur la route s’arrête mais elle ne va pas en direction du centre. La jeune femme qui conduit accepte tout de même de nous en rapprocher. C’est cool de sa part car on commence à en avoir plein les pattes. Une fois au centre, le 2eme stop se fait tout aussi facilement. La 1ere voiture arrêtée accepte de nous emmener. C’est une jeune femme et probablement son compagnon. Avant de partir elle doit d’abord débarrasser ses sièges arrières. La jeune femme s’active pour tout ranger quand la voiture qui l’a suivait lui demande ce qu’il se passe. C’est un 4*4 avec un homme seul qui propose de nous emmener en apprenant la situation ce qui évite à la dame de tout ranger. 
Le stop dans ce parc a été super facile à faire. On l’avait lu sur les blogs en étant dubitatif mais maintenant on en est convaincu. Le monsieur est tellement gentil qu’il ne nous dépose pas à l’entrée du parc mais devant notre guesthouse. Sa femme avec son bébé l’a appelé pendant qu’on roulait et il a mis la caméra pour nous montrer. C’était marrant de faire coucou à cette dame via un téléphone sans la connaître. 

Notre escapade à khao yai s’achève ainsi. Nous partirons le lendemain direction Sukhothai. 

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