lundi 27 novembre 2017

A la poursuite du tigre à Bardia

On arrive à Katmandou, le dépaysement est total après la Malaisie, l'aéroport est vraiment roots et petit pour un aéroport international. Ça nous rappelle la Mongolie.  Dès la sortie de l'aéroport, on se fait alpaguer par tous les chauffeurs de taxi pour prendre leur taxi. On n'avait pas réservé d hôtel, l'erreur. Les chauffeurs nous proposent aussi des « supers hôtels ».  Ils ne nous lachent pas et limite nous harcèlent en nous suivant à la culotte. On est fatigué, la patience est niveau au zéro, ils nous saoulent.



En plus, impossible de trouver un distributeur qui accepte les MasterCard pour payer le taxi et la carte sim. Heureusement Tom avait 20 euros. On fait du change. Pendant tout ce temps, tel une sangsue agrippée à sa proie, un chauffeur ne nous lâche pas et nous promet la gratuité du taxi si on prend une chambre à son hôtel. L'hôtel est situé près de thamel (centre touristique animé de la capitale). On accepte.
Dans la voiture, un nouveau mec Giri se dit le frère du rabatteur. La chambre est correcte et le prix aussi donc on pose nos bagages dans cet hôtel. On passe l'après midi à négocier avec Giri notre trek et la soirée à déambuler un peu dans Thamel, le quartier qui bouge de Katmandou. Le trek ne commençant que dans 5 jours on souhaite explorer une facette moins connue du Népal, sa jungle. Après une nuit perturbée par un karaoké et le paiement du trek, on décide donc de partir  en début d’après-midi pour Bardia, une ville située à l'ouest du pays.
Bardia est un parc national beaucoup moins touristique que Chitawan où l'on a, il paraîtrait, le plus de chance de voir des tigres du Bengale à l'état sauvage.
On se dépêche d'aller à la gare du bus pour choper le bus qui part vers l'ouest. Le manège des rabatteurs commence, du coup, on essaye d'arriver au point information. On se fait diriger vers un bus puis un autre. Le bus n'a pas l air conditionné mais les sièges sont corrects. Il est 12h, on part pour un trajet de jour et de nuit (arrivée prévue à 7h le lendemain). La circulation est horrible pour sortir de Katmandou, quasiment 3 heures pour faire 15 km avec de la poussière qui rentre par les fenêtres et une chaleur étouffante. De plus, on nous met bien dans l'ambiance népalaise avec de la musique indienne et népalaise à fond les ballons ( mode discothèque) donc impossible de dormir. De toute façon vu l'état de la route et la conduite très sportive du chauffeur qui joue avec son klaxon (il peut changer le son en fonction de son humeur mais ce n'est pas une mélodie calme), c est quasi impossible. On saute dans tout les sens.

                                         
Au couché du soleil, il arrête la musique. Cool. La télé est allumée, on pense qu'il vont lancer un film, mais non, on repart avec des clips jusqu’à 22h. Entre temps, le bus s'arrête pour le repas du soir dans une cantine. Le choix est vite fait c'est dal baht pour tout le monde, le plat national : Du riz, des lentilles, un curry de patates et de choux avec des épinards. C'est plutôt correct et c'est à volonté en règle générale mais cela on le saura plus tard.

La route est meilleure après Mugling, c’est la bifurcation entre la route vers Pokhara et la route du sud vers Bardia. On essaye de dormir mais les coups de volants et les coups de frein nous réveillent. En plus, l'absence de ceinture de sécurité nous empêche de rester bien collé au fond du siège.


On arrive sur les coups de 8 heures du matin. On est accueilli par Prakash, notre contact. Il nous reste qu'une demi heure de piste pour arriver au logde, le tout en jeep.















On est accueilli avec un joli tikka pour nous souhaiter la bienvenue. On part se reposer dans notre chambre, histoire de récupérer de notre courte et inconfortable nuit.




En fin d'après midi, on part visiter le village et ses alentours avec deux jeunes filles du staff du lodge pendant deux heures. Sympathique balade où on en apprend un peu plus sur l'hindouisme mais aussi sur le parc.





manguier

Liste des espèces que l'on peut rencontrer au parc


Pause au temple hindoue. Des fillettes du villages nous ont rejoind





Vivement le lendemain qu on parte à la chasse photographique aux tigres, rhinocéros  et autres bestioles.

On part pour deux jours et une nuit dans la jungle : 1j de descente en raft puis 1j de marche dans la jungle, entrecoupé par la découverte d'un village népalais. Le bus nous emmène avec une bonne partie de l'équipe du lodge et un couple de français.  Un moment, le bus s'enfonce dans un tas de terre meuble. Impossible de passer. Tout le monde met la main à la pâte pour aider le bus. Le trajet se passe dans une bonne ambiance. Le fils du propriétaire et les filles dansent et invitent Vaness à danser (debout dans le bus^^).



                                          



 Arrivés à destination, on a quartier libre le temps de gonfler les rafts. Il fait une chaleur. On regarde les enfants du village jouer dans le fleuve et les femmes faire leur toilette et laver le linge.








Après la pause de midi, on est parti pour descendre le fleuve dans le calme et le silence à observer les animaux. Enfin faut les trouver d'abord. Notre guide Mukti raconte des anecdotes de la jungle. Cette descente sous un soleil de plomb nous a permis de voir quelques singes, des daims et des oiseaux.















On s'arrête en fin d'après-midi et on se poste à un endroit stratégique, d'après notre guide, pour observer les animaux qui viennent s'abreuver à la rivière, dont le tigre. Sur le chemin qui nous mène à notre poste de garde, on voit des traces de pas de tigre au sol. Chic on est proche du but!!
On voit aussi d'autres traces de pas d'animaux.
Après 30 minutes assis en silence à ne pas bouger et à observer...toujours pas de tigre. Snif. Notre guide décide de lever la garde pour rejoindre le campement avant que la nuit ne tombe.



On aura le droit au coucher du soleil sur la raft en guise de consolation!!




On arrive au campement sur les coups de 17 heures. Le campement est déjà prêt.  Une partie de l'équipe parti en avance l'ayant monté.




Un feu de camp sera allumé pour se détendre tranquillement et profiter des histoires et anecdotes de notre guide 

Le soir, on part dans le village d’à côté dans une charrette tirée par deux bœufs. Ce n'est pas très confortable mais le chemin est court.


Nous sommes accueillis aux sons des tambours avec un tikka et un collier de fleurs. Nous assistons à un spectacle de danse népalaise auquel nous sommes invités à participer après avoir revêtu le costume traditionnel.
Vaness se débrouille largement mieux (on sent les cours de danse) alors que Tom, avec son rythme qui lui est propre et son balai dans le cul, fait se qu'il peut. Entre les différentes danses, on nous offre une boisson alcoolisée (fait à base de riz) ressemblant un peu à de la bière servi à même la bouche à l’aide d’une cruche. Il faut boire sans que les lèvres ne touchent la cruche (c'est impure au Népal). Ça me rappelle certaines soirées du nouvel an ;)













Les hommes et femmes du village ont des danses différentes.









                                          



                                          


Après le spectacle, on mange avec le chef de village, un repas typique népalais de leur tribu : plusieurs mets cuisinés séparément uniquement par les femmes (pois chiche, épinard, poisson frit, bigorneau, un curry, ...) servi dans des feuilles de bananier et à manger avec de la pâte de riz moulé en forme d'asperge. Le tout était à manger avec les mains et accompagné une nouvelle fois de l'alcool de riz en guise de boisson (alcool pas très fort on vous rassure). C'était très bon et marrant à découvrir.
A la fin du repas il est de leur coutume de partager la "pipe" avec chaque convive !! même principe que le narguilé avec du tabac et de la vapeur d'eau.











Après la nuit passé en tente (sol un peu dur), on repart sur la rivière, on aperçoit un troupeau de daim mais toujours pas de tigre ou autre grosse bête.

Un peu plus loin, on descend du bateau pour traquer dans la jungle les animaux. La progression est assez difficile, le soleil tape fort et Tom qui ne doit pas effrayer les animaux avec son bob (Couleurs vives interdites),  le troc contre un chapeau de fortune (la capuche du camelbag).



On attend à différents spots mais le tigre ne pointe pas le bout de son nez. Heureusement on aperçoit de loin (très loin) 3 rhinocéros qui se baignent.
C'est toujours magique d’observer des animaux sauvages.

Notre guide Mukti à l'affut des mouvements des bêtes sauvages













Rhinocéros


Rhinocéros







On est sale et fatigué et on rentre un peu déçu de ne pas avoir vu de tigres car certains groupes l'ont aperçus l'avant-veille mais c'est le jeu de la nature, son charme et son imprévisibilité.

On est encore plus dégouté en rentrant au lodge car l'équipe du lodge qui ne nous a pas suivi dans la randonnée mais qui est rentré directement en raft a vu le tigre au bord de la rivière!!

Quand on n'a pas de chance, on n'a pas de chance!!




 C'est déjà la fin de notre séjour à Bardia. Au moment des au revoir, l'équipe nous offre des petits cadeaux (collier, bracelet, chapeau traditionnel Népalais, fleur) et nous souhaite bon voyage. 
Ce périple à Bardia au sein de ce lodge aura été super sympathique. On aura découvert un Népal auquel nous ne nous attendions pas, avec une nature différente des montagnes si populaires. Des personnes très accueillantes et chaleureuses et un moment dans cette tribu bien
convivial.
Si on n'avait pas le trek à enchaîner, on serait bien resté plus longtemps avec eux. On se sentait plus à la maison que dans un hôtel.
On aurait peut être eu plus de chance de voir le tigre également si on était resté plus longtemps !!




On repart vers 7h30 pour Katmandou dans un bus pire que celui de l'aller. On est d'ailleurs vite rassurés au bout d'une heure, en voyant un accident d'autocar de la même compagnie de l'autre coté du ravin. 15h de bus au programme.


On arrivera finalement à 3h du matin... On prépare nos sacs pour le trek. Notre guide Himla viens nous chercher à 6H40. La nuit fut courte.

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